A Venise, il est des 11 novembre où Saint Martin n'ébaudit pas uniquement que les enfants.
Ce 11 novembre 1919, c'est la Dominante entière qui est en liesse.
Ses quatre coursiers, de retour depuis avril sous les arcades de la cour du palazzo Ducal, près de l'escalier des Géants, vont enfin reprendre leur diable de course, chevauchée caviardée par la folie des hommes, la croupe narguant la verrière de Marc.
Il est 10 h 30 ce mardi quand les deux grues mobiles de l'Arsenal hissent simultanément les chevaux de bronze sur la loggia de la chapelle des doges.
Quand je pense que ce boute-en-train de Schopenhauer qualifiait de "pas aussi extraordinaires que je ne le pensais" les célèbres chevaux qui toujours accompagnèrent les conquérants !
Il n'avait que quinze ans, me direz-vous...
La bonne excuse !
Admirez-les, piaffant dans les jardins du Palais de Venise à Rome où décembre 1918 les mit à l'abri des ultimes et écoeurantes velléités guerrières...
(c Alinari)
jeudi 12 novembre 2009
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Superbe histoire, dans l'histoire, la vraie.
RépondreSupprimerEncore une belle histoire d'autrefois, même au sol ils sont superbes et majestueux
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