" - Si je puis me permettre, Illustrissime...
L'allonge droite...plus tendue...
La main plus large ouverte...
Vous êtes le maître des Nations...oui...Parfait ainsi!
Vous êtes le maître des Nations...oui...Parfait ainsi!
- Hâte-toi, l'artiste, je fatigue!
- Avec votre impériale compréhension...
Plus haut le drapé de la toge... Plus ferme le monde dans votre main!
Plus haut le drapé de la toge... Plus ferme le monde dans votre main!
- Le monde!?! Cette grossière éponge? Et cette serviette mal dégrossie... la toge d'un Auguste?
Tu m'agaces, Véronais! Mon bain se refroidit et j'ai une jeune impératrice qui se languit!
Il suffit!
Fais voir ton travail!
Ce torse...je le veux plus bombé! Et ces membres...pas assez musclés!
N'oublie jamais que ton maître Canova donnerait cher pour être à ta place!
Ne me déçois pas, Véronais!"
Tu m'agaces, Véronais! Mon bain se refroidit et j'ai une jeune impératrice qui se languit!
Il suffit!
Fais voir ton travail!
Ce torse...je le veux plus bombé! Et ces membres...pas assez musclés!
N'oublie jamais que ton maître Canova donnerait cher pour être à ta place!
Ne me déçois pas, Véronais!"
Paris, 5 avril 1810, Domenico Banti traverse prestement les jardins parfumés des Tuileries, les précieuses esquisses sous le bras. Il ignore encore que c'est derrière une vitre épaisse que son empereur de marbre régnera, le jour sur un bataillon de touristes désabusés, la nuit sur une troupe de gardiens à la ronde blasée....
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