lundi 2 novembre 2009

“J'espère que mes amours et l'alphabet arménien feront l'hiver”

Voilà ce que répondait Byron à la question"Combien de temps resterez-vous à Venise ?"
Le reste est chose connue.
Le Grand Canal: baignade volontaire, cigare au bec, serviteur en gondole, lanterne à bout de bras, dit-on; involontaire trempette quand il décroche en voulant déflorer le balcon d'une future, dit-on.
L'isola des Lazzaristes et le père Pascal Aucher avec qui il égrappe une grammaire anglo-arménienne.
Les conversazioni au palazzo de la comtesse Albrizzi ou dans les salons de la comtesse Benzoni.
Et puis, les femmes, bien évidemment: Marianna Segati, Margarita Cogni, Teresa Guiccioli...

29 octobre 2009, Sotheby's London: le résultat étourdissant de la vente aux enchères de quinze lettres inédites de Byron montre à l'évidence l'immense attrait jamais émoussé pour le plus grand des poètes anglais.
Estimées à 165.000 euros, les 71 pages manuscrites provenant de la bibliothèque familiale d'Archibald Primrose, comte de Rosebery s'envolent à 309.050 euros.
Politique, religion, littérature, maîtresses...
Le Pélerin y dévoile une partie de sa vie privée entre les années 1808 et 1821.
Il y relate également la mort de son chien favori pour qui il fit élever un caveau où un piédestal surmonté d'une urne antique offre encore à lire cette étonnante épitaphe:

Près de cet endroit
Reposent les restes d'un être
Qui posséda la beauté sans la vanité,
La force sans l'insolence,
Le courage sans la férocité,
Et toutes les vertus de l'homme sans ses vices.
Cet éloge, qui serait une absurde flatterie
S'il était inscrit au-dessus de cendres humaines,
N'est qu'un juste tribut à la mémoire de
BOATSWAIN , un chien,
Né à Terre-Neuve en mai 1803,
Et mort à Newstead Abbey, le 18 novembre 1808.

7 commentaires:

  1. Quelle belle surprise Stef*!! J'ai très hâte de te lire. J'imagine que le rallye doit être bouclé si tu as du temps à consacrer au blog! ;)
    à+
    AnnaLivia

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  2. Oui, oui, Livia...L'affaire est entre les mains du Maestro! :) :)

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  3. Encore un amoureux et encore du régal pour les amis de Venezia. On va suivre tout cela avec grand plaisir.
    Martine de "Sclos"

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  4. Savez-vous qu'il excise un Byron, enfermé dans les geôles souterraines du château de Chillon, à quelque encablures de Lausanne. Enfermé pour raison politique, le canton de Vaud étant, à cette époque, aux mains des Bernois, L'on peu voir encore, le *circuit* laissé par ses pas autour d'une colonne où le prisonnier était attaché.

    Vous pouvez remonter le blog, un petit reportage sur ce château pourra, peut-être, vous plaire.

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  5. En vue d'une vitrine sur les écritures du monde, je vais m'intéresser de plus près aux travaux de ce poète concernant la traduction de l'alphabet arménien. Peut-être m'en direz-vous plus. Merci.

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  6. Beatrice: "le prisonnier de Chillon" écrit par Byron en une nuit !
    Vous me donnez l'envie d'un petit billet... ;)

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  7. J'en suis ravie... à retardement... .Mais ravie quand même.

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