En écho au billet de Danielle...
Paris 1889... « La possibilité d’une impossibilité »...
L’Exposition Universelle est une triomphale exhibition et la tour de fer de l’ingénieur français Eiffel en est la diva incontestée. Est-ce donc le colosse aux pieds d’acier qui émeut à ce point Giandomenico Facchina et Angelo Orsoni ? Ou sont-ce les épiques soirées de Buffalo Bill et d’Annie Oakley ?
Peut-être bien, oui...
Mais je pencherais plus sûrement pour l’immense succès rencontré par les smalti de maître Angelo Orsoni.
L’année précédente, le célèbre mosaïste Giandomenico Facchina choisit de quitter Venise et son atelier pour s’installer en France. Il désire attirer également dans l’Hexagone son plus talentueux employé, Angelo Orsoni. Celui-ci, enfant de Murano, enivré depuis l’adolescence par les vapeurs étouffantes des fours à verre, ne peut se résoudre à quitter sa lagune natale.
- Soit ! Je te cède alors mon atelier ! décide Facchina.
L’Expo de Paris consacre les travaux d’Angelo et l’arrivée de l’Art Nouveau, style Liberty, lui confère une notoriété internationale.
Début du siècle Orsoni déménage ses ateliers au campo dei Vedei, fondamenta di Cannaregio là où, encore aujourd’hui, ronflent ses fours.
Quatre générations d’Orsoni vont y promouvoir l’éclatante tesselle à feuille d’or 24 carats et autres émaux aux tonalités insoupçonnées : en 1921 Giovanni succède à son père, Angelo en fait de même en 1935, Ruggero et Lucio en 1969.
Si depuis 2003 l’entreprise familiale, faute de descendance, est devenue une compagnie de Trend Group S.p.A, Lucio, président honoraire de la société, n’en continue pas moins à transmettre sa maîtrise de la mosaïque.
lundi 14 décembre 2009
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J'ai cherché l'endroit en janvier 2008 et j'ai eu beaucoup de mal, mais finalement en demandant un peu partout, j'y suis arrivée.
RépondreSupprimerBien entendu j'ai vu, juste un peu, je n'ai pas visité les ateliers, j'ai une photo du jardin quelque part, pas très bonne, car je ne savais pas si j'avais le droit de photographier.
Merci d'avoir fait ce billet très intéressant.
Mon amie qui m'accompagnait et qui fait un peu
de céramique, n'a pu s'offrir les beautés qui nous étaient présentées.
J'avais vu un documentaire quelques temps avant sur Domus, et il était bien mentionné que le lieu était très secret, puisque les ateliers pratiquaient la restauration des mosaïques de S'Marco etc...
Mon frangin fresquiste de métier y va acheter à chaque fois quelques "babioles" de verres, style spaghetti avec lesquels il peut travailler pour des petites créations à ses moments de récréation, miroirs encadrés de bois peint et couvert de feuilles d'or , quelques rondelles de verrerie coupées et collées...Il en avait offert un à Marine notre fille, il y a quelques temps à Noël, je l'ai sous les yeux...
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