En écho à un commentaire de Béatrice De, il y a peu,
je vous propose un petit pélerinage sur les rives du lac Léman .
Si ce billet m'éloigne quelque peu de Venise, il en rapproche cependant Byron.
Le lac Léman est la dernière étape du poète anglais avant la Sérénissime.
Le lac Léman est la dernière étape du poète anglais avant la Sérénissime.
Quand Byron arrive à Sécheron (Genève) le 25 mai 1816, c'est un homme profondément meurtri et las qui dépose ses bagages dans le hall de l'hôtel d'Angleterre. Dans le registre de l'établissement tenu par monsieur Déjean, il inscrit cent ans à côté de la mention 'âge'.
C'est ici que Byron fera la connaissance de Shelley.
Percy Shelley, sa femme Mary et William leur fils, Claire demi-soeur de Mary et dernière maîtresse de Byron en Angleterre y sont installés depuis dix jours.
Cette rencontre influencera avec bonheur Byron dont le style ne sera plus jamais le même.
C'est ici que Byron fera la connaissance de Shelley.
Percy Shelley, sa femme Mary et William leur fils, Claire demi-soeur de Mary et dernière maîtresse de Byron en Angleterre y sont installés depuis dix jours.
Cette rencontre influencera avec bonheur Byron dont le style ne sera plus jamais le même.
Pour raison économique et pour taire les ragots qui vont bon train sur le dos des deux poètes et leurs suites, ils décident de déménager à Cologny sur la rive opposée: le châlet Chapuis de Montalègre pour les Shelley, l'imposante Villa Diodati pour Byron et son médecin Polidori.
C'est dans cette vaste demeure à portique que le célèbre docteur Frankenstein voit le jour dans l'esprit ombrageux de Mary Shelley.
C'est dans cette vaste demeure à portique que le célèbre docteur Frankenstein voit le jour dans l'esprit ombrageux de Mary Shelley.
Du 23 au 30 juin, Byron et Shelley partent à deux en excursion sur le lac Léman.
Meillerie où ils essuient une terrible tempête à deux brasses de la noyade.
Clarens sur les traces de Julie et Saint-Preux, les amants sublimes de la Nouvelle Héloïse.
A Chillon, dans le château, le guide leur narre la terrible détention de François Bonivard et de ses deux malheureux frères. Face à la sinistre colonnade de l'humide cachot, Shelley s'emporte: « Je n'ai jamais vu monument plus terrible de cette tyrannie froide et inhumaine que ce fut le plaisir de l'homme d'exercer sur l'homme. » Byron grave son nom sur le pilastre qu'il pense être celui de Bonivard.
Quelques jours après, retenu par le mauvais temps à l'hôtel de l'Ancre de Ouchy, il rédige en une nuit les quatorze strophes de son 'Prisonnier de Chillon'.
Quelques jours après, retenu par le mauvais temps à l'hôtel de l'Ancre de Ouchy, il rédige en une nuit les quatorze strophes de son 'Prisonnier de Chillon'.
Leur périple s'achève par Lausanne à la recherche de l'esprit de Gibbon.
Le 29 août , à neuf heure du matin, les Shelley font leurs adieux à Byron.
Le Pèlerin reste seul sur les rives du Léman. Son ami Hobbouse vient le rejoindre. Ensemble, ils rendent quelques visites à Coppet, chez Madame de Staël et une excursion en montagne agrémente la fin de leur séjour.
Entre Berne et Fribourg, il achète un chien: « Mutz est très laid et très méchant. Il n'a pas de queue ! »
Le Pèlerin reste seul sur les rives du Léman. Son ami Hobbouse vient le rejoindre. Ensemble, ils rendent quelques visites à Coppet, chez Madame de Staël et une excursion en montagne agrémente la fin de leur séjour.
Entre Berne et Fribourg, il achète un chien: « Mutz est très laid et très méchant. Il n'a pas de queue ! »
Début octobre, ils quittent définitivement la Diodati. La Lombardie aux fusils des Autrichiens et de Metternich, Milan, Brescia, Vérone.
Le 4 novembre: les campaniles de Venise.
Le 4 novembre: les campaniles de Venise.
Et bien si je m'attendais. Ayant pas mal de retard dans les lectures de blogs, avec Bâle et les vitrines de printemps à préparer. Merci.
RépondreSupprimerTrès sympa et bien documenté, ton texte. Il y a aussi des photos de l'intérieur du château, un jour d'ouverture des musées de la rivièra. J'aime bien ce château.
Merci pour votre publication très bien documentée. Vous connaissez certainement "Ariel ou la vie de Shelley" d'André Maurois. J'avais beaucoup aimé ce livre. Votre publication m'y fait penser. Merci encore.
RépondreSupprimerAnne
Merci Béatrice... Je me suis ainsi rendu compte que le lac Léman était fort 'littéraire'...
RépondreSupprimerOui, bien sûr Anne. J'adore son sentimentalisme poétique ! Cela me permet de répondre à une de vos précédente question sur le sujet restée muette.
Aussi ai-je opté pour le système de la publication des commentaires 'à retardemment', ce qui permet à ma négligence notoire de redresser quelque peu la tête... ;)
L'âme des poètes sublimée par les eaux du lac Léman.
RépondreSupprimerBen voilà, on se disait bien aussi...
RépondreSupprimerOn se fait le "coup de pub" à l'envers, donc :
http://forum-venise.hostonet.org/viewtopic.php?t=6662
Merci pour votre visite Olia et Klod ...
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