"Mon cher, mon bon, pourquoi? Que t'ai-je fait ?"
balbutie le comte Pawel Kamarowski la chemise de chambre mouchetée de sang.
Titubant vers son agresseur, il siffle: " Mon ami, appelez du monde ! "
Hagard, Nicolas Naumov, toujours assis sur le canapé, fait encore feu à trois reprises.
"Vous n’épouserez pas Maria !"
Le comte s'écroule agonisant sur le parquet de la chambre au premier étage du palazzo Maurogonato.
Naumov ouvre la fenêtre, crie à l’aide et s’enfuit à Vérone.
Il est un peu plus de huit heures ce matin du 3 septembre 1907.
Ce vendredi 4 mars 1910, un siècle jour pour jour, s'ouvre au Rialto, le procès de Maria Nicolaiewna O'Rourke, comtesse Tarnowska.
Le conseiller Tusitano préside la cour d'assises.
Maria Tarnowska, ébène Paul Poiret, fragrance François Coty, quitte la gondole pénitencière...envoûtante !
A suivre...
jeudi 4 mars 2010
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Je ne savais pas grand chose sur ce procès sinon qu'on étudie en psychologie certains arguments de la défense qui ont fait appel, pour la première fois, à la psychanalyse, en particulier aux thèses de S. Freud.
RépondreSupprimerJ'ai hâte de connaître la suite !
Norma
J'ignore tout de cette histoire où la passion semble jouer un rôle déterminant et tragique. Une gondole pénitentiaire? Très chic, comme la femme qu'on y transportait. Mais que s'est-il donc passé?
RépondreSupprimerAnne
Bonjour, as-tu lu le roman " La Tarnowska" de Hans Habbe (ed.Librio)? Excellent!
RépondreSupprimerBonjour Leya et bienvenue.
RépondreSupprimerOui, j'ai bien lu le roman de Habbe.
J'ai acheté à l'époque les 2 photos ci dessus sur ebay sans savoir de quoi il retournait...juste que c'était Venise comme décor.
Et puis je me suis demandé qui était cette dame.
Et de fil en aiguilles j'ai découvert l'excellent livre de Habbe.
Mais il y a bien d'autres publications moins heureuses, il est vrai...