“Je trébuchais parmi les pierres sépulcrales: j’étais dans un cimetière sans clôture où jadis on avait jeté les enfants de Judas. Les pierres portaient des inscriptions en hébreu: une des dates est de l’an 1435 et ce n’est pas la plus ancienne. La défunte juive s’appelait Violante; elle m’attendait depuis 398 ans, pour lire son nom et le révéler…
...heureuse la juive inconnue dont la tombe voit passer l’oiseau marin, si elle n’a pas eu de fils …” (Chateaubriand)
Le 25 septembre 1386, la Seigneurie, via la Magistrature del Piovego, attribue quelques arpents de la terre sablonneuse du Lido à Salomon de Santa Sofia et Crisante de Sant’Appolinario,représentants de la communauté juive.
Une surface de 22 mètres de long et 10 de large de terre non cultivée et désertique comme champs de repos pour la communauté ébraïque de Venise. Les moines bénédictins de San Nicolo, voisins immédiats du terrain vague, en réclament la propriété et portent l’affaire en justice. Il faut attendre le 27 février 1389 pour mettre fin au litige.
Le cimetière sera délimité et protégé par une palissade de bois.
“1389”, quatre chiffres gravés sur la plus ancienne pierre conservée dans le petit oratoire du nouveau cimetière juif construit un peu plus loin.
Très beau billet comme les deux précédents! Je regrette de ne pas savoir lire le yiddish pour déchiffrer les textes gravés sur les pierres tombales.
RépondreSupprimerMerci Cothraige... Il en va de même pour moi.
RépondreSupprimerDans le dernier billet consacré à ce sujet, je mets la traduction fidèle de la pierre du très éminent Léon de Modène ...