On te me dit mort, Philippe. Est-ce donc vrai ?

On te me dit mort , Philippe.
Est-ce donc vrai ?

Philippe,
jeudi dernier, fin d'après-midi, je me tenais sous le treizième chapiteau du palazzo ducal, corniche pour laquelle je t'ai invariablement révélé mon étonnement.
Tu la vois ? Celle où la mort vient inadmissible briser une ronde dentelle de félicité.

Mon portable a sonnaillé l'inouï.
On te me dit mort, Philippe.
Est-ce donc vrai ?

Comme le prisonnier de Chillon, mes pas inconscients ont alors enroulé l'antique pilastre, mes souvenirs l'enrubannant: Paris, Berder, Bruxelles, Venise bien sûr.

Campo delle Stroppe, Salomé et moi déposons ces deux blanches roses.

Margelle de puits, avatar avec lequel, sur notre Campiello, tu distilles ton formidable savoir avec tant de finesse, d'humour et de modestie.

On te me dit mort, Philippe.
Est-ce donc vrai ?

Ciao Philippe...